Je cultive mon blues
Qu'y a t il de commun entre le « Love in vain » des Rolling Stones et le « Sweet Home Chicago » ? dans le film des Blues Brothers ?
Eh bien, ce sont des reprises de chansons blues roots de Robert Johnson. Musicien qualifié de premier « guitar heroe », rendu célèbre avec seulement 29 chansons, il avait l'habitude d'enregistrer dos au public ; pour préserver son jeu sans doute ? Il avait un tel talent que si Keith Richards a insisté auprès de Mick Jagger pour reprendre ce qui allait devenir un de leurs tubes, c'est parce qu'à l'écoute de l'original, il avait l'impression d'avoir à faire à deux guitaristes.
Robert Johnson, assassiné par jalousie à 27 ans préfigurait le destin de Jim Morisson, Janis Joplin et Jimi Hendrix, inaugurant ainsi le cycle (le mythe) des musiciens maudits morts à cet age. Sa vie est d'ailleurs un roman et pour mieux suivre ce roman, sort cette semaine, aux éditions Glénat, une très belle BD en noir et blanc, intitulée justement Love in vain.
Par ailleurs, si vous voulez en savoir plus sur Robert Johnson vous pouvez consulter sa notice wikipedia ou aller sur son site officiel (en anglais) qui entretient la légende = cliquer sur le lien dans la colonne de droite.
Pour apprécier pleinement la poésie très particulière de Robert Johnson, voici les paroles de ce fameux « Love in vain » :
Well I followed her to the station
With a suitcase in my hand
Yeah, I followed her to the station
With a suitcase in my hand
Whoa, it's hard to tell, it's hard to tell
When all your love's in vain
When the train come in the station
I looked her in the eye
Well the train come in the station
And I looked her in the eye
Whoa, I felt so sad so lonesome
That I could not help but cry
When the train left the station
It had two lights on behind
Yeah, when the train left the station
It had two lights on behind
Whoa, the blue light was my baby
And the red light was my mind
All my love was in vain
All my love's in vain