Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le crabe sans la mayo
4 mai 2015

Après le Salon du Livre et du Vin. (2)

bouquin2Dans un article du 20/11/2014, « Coup de gueule : le buzz du beaujolpif » (à lire ou relire en archives) je vous invitais à visiter la région du Beaujolais (vidéo à l’appui, toujours disponible en colonne de droite) à un autre moment qu’à celui du vin nouveau. Voici un autre moyen de découvrir cette riante contrée : lire le polar de Philippe Bouin, « Le vignoble du Diable ». Imaginez que Rabelais aie une deuxième vie, aujourd’hui, mais en Beaujolais au lieu de mon doux Pays de Loire : il écrirait surement des polars ressemblant à celui-ci !!!!!

Quoi de mieux que la quatrième page de couverture pour vous donner envie de courir chercher ce bouquin ? « Stupeur et dégrisement à Saint-Vincent-des-Vignes, village niché au cœur du Beaujolais. On a découvert le cadavre d'un homme égorgé au sommet du mont Brouilly avec autour de lui des objets de rituel satanique fichés en terre. Le maire, car il s'agit de lui, Joseph Marzot, ne fêtera donc pas le premier jus tiré des cuves. Non loin, dans le superbe manoir de l'Ardières, Archibald Sirauton - le bien nommé -, ancien juge d'instruction, aujourd'hui premier adjoint au maire et viticulteur heureux, décide de mener une enquête parallèle à celle de la police... en compagnie de joyeux drilles. D'autant que nombre de rumeurs et racontars pimentent I ‘affaire, car, comme disent les Vincenvignoblois : La malédiction était sur lui. Joseph n'aurait pas dû acheter le Vignoble du Diable...

Quelques lignes extraites des toutes premières pages, afin d’apprécier le style de l’auteur : « Ainsi fait, nos deux grenouilles inconnues des étangs s'étaient complu à vivre dans I ‘eau des bénitiers. Une vie d'abnégation consentie à la barbe de Freud. Leur ferveur religieuse n'avait aucune limite. C'était donc avec foi qu'elles gravissaient Ie mont Brouilly, un mamelon coiffé comme Du Guesclin, orné de vignes sur son pourtour, piqué d'un vaste bois au faîte de son crâne. Dès qu'elles atteignirent son sommet, sitôt sorties de leur bolide, leur premier mouvement fut de contempler le paysage. Au sud, encore ensommeillé, le Mont d'Or du Lyonnais commençait à briller. Au nord, le Mâconnais s'éveillait sous un soleil juvénile. Côté est, jusqu'au bord de la Saône, Ie vignoble jouissait déjà de sa chaleur. Au-delà, la Dombes, majestueuse, se déployait dans sa lumière aurique. Plus loin, dans I ‘infini, les Alpes se découpaient sur un azur de saphir. En découvrant I ‘ivoire de leurs cimes, Berthe, I ‘aînée, soupira d'aise.

- On voit le mont Blanc. Tant mieux, il va pleuvoir.

Sec comme du pain dur, le visage de sa cadette se rida davantage, exploit considérable puisqu'il n'était plus que rides.

- Pourquoi le mauvais temps te met-il en joie ?

- Parce que la pluie refroidira les mécréants. Comment osent-ils appeler * fête du Paradis " leur bacchanale de buvanvins ? C'est une insulte faite à Dieu. »

J’ai découvert ce livre « Le Vignoble du Diable » de Philippe Bouin –Editions Terres de France – Presses de la Cité à la médiathèque de Reims Laon Zola dont j’ai déjà cité ici (article intitulé : « Coup de blues, one more time" en date du 20/11/2014) le professionnalisme et la disponibilité de l’équipe qui la constitue ; sa manageure est d'ailleurs organisatrice de rencontres mensuelles sur le polar.

Pour en savoir plus, sur Philippe Bouin, voir sa notice sur Wikipédia.

Publicité
Publicité
Commentaires
Le crabe sans la mayo
Publicité
Le crabe sans la mayo
Archives
Visiteurs
Depuis la création 13 247
Publicité